lundi, 20 juillet 2009

Albert II bientôt roi de Flandre ?

 

En 1999, Luc Van Den Brande, alors ministre-président de la Flandre, établissait la nécessité d’une réforme de l’Etat allant vers une autonomie encore plus grande de la Flandre. Pour ce faire, il faisait voter les cinq résolutions flamingantes au Parlement Flamand et lançait le Nord de la Belgique dans une nouvelle croisade confédéraliste. En 2009, soit exactement dix ans plus tard, la Flandre a obtenu une première victoire. C’est dès demain le Roi Albert II qui adopte, dans sa déclaration annuelle à l’occasion de la fête nationale, le point de vue flamingant à savoir la soi-disant nécessité d’une réforme de l’état (toujours pas démontrée à ce jour), sortant ainsi de façon inacceptable de sa réserve politique.

« … je pense que nous devons aussi mettre de l'ordre dans nos structures institutionnelles. Accordons-nous sur une réforme de l'Etat qui assure à la fois une plus grande responsabilité aux entités fédérées, une indispensable solidarité, et un pouvoir fédéral efficace disposant des moyens nécessaires dans les domaines qui restent les siens".

Ceci montre que la stratégie de pourrissement annoncée par le Gouvernement Flamand a au moins le pouvoir de faire dangereusement pencher la pensée de Sa Majesté vers le Nord et même, vers l’extrême-nord. En Flandre, une déclaration inverse aurait causé une levée de boucliers chez les éditorialistes qui n’ont jamais peur d’affronter la famille royale (ce qui en soi est bien, évidemment). En Francophonie belge, on verra bien, mais je vous fiche mon billet qu’aucun journal ne bronchera.

Albert II n’est peut-être plus aussi éperdument Roi des Belges (fête nationale le 21 juiller) qu’on ne l’espérait, mais un peu plus Roi de Flandre (fête nationale le 11 juillet) qu’on ne l’eût cru. De quoi conforter certains dans l'idée que seul le rattachement à la France (fête nationale le 14 juillet) peut sauver les 4,5 millions de Francophones de Belgique. Au fond, ça je change pas grand chose. Quoi qu'il arrive, l'important, c'est qu'on ait quelque chose à fêter en juillet !

Bonnes fêtes à tous, donc !

19:09 Publié dans Rhumeurs | Lien permanent | Commentaires (21) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

"nous devons aussi mettre de l'ordre dans nos structures institutionnelles"

Ceci ne me semble pas plus "flamand" sur le fond.
Quid de la "fédération wallonie-Bruxelles", par exemple ?

Écrit par : himself | lundi, 20 juillet 2009

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Pour autant que je sache, le discours du roi ne reflète en rien l’opinion de Sa Majesté, pour autant qu’il en ait une. Le discours a plus que probablement été élaboré en coopération étroite entre le palais (donc le très influent Jacques van Ypersele de Strihou, chef de cabinet du Roi depuis 1983) et le cabinet du premier ministre. Il n’est même pas certain que le roi lui-même ait été consulté sur le contenu du discours qu’il a été prié de lire dans les deux langues principales, avec un petit couplet en allemand pour faire le contrepoint.

Ce qui est plus étonnant, c’est que le contenu du discours ne cadre pas avec la ligne de conduite il est vrai assez floue due la coalition fédérale. Les partis francophones de la majorité notamment, qui comptent, ô ironie, plus de députés que les partis flamands, ne se sont pas rendus à l’évidence de la nécessité d’une réforme de l’état telle que la royale parole le souligne pourtant. Le roi est bien entendu couvert par le contreseing ministériel, celui du premier ministre dans ce cas présent, mais celui-ci ne peut évidemment pas poser un acte partisan qui serait en contradiction avec ce que pense une partie de sa majorité. Doit-on en conclure que les partis francophones de la majorité se sont résignés à accepter l’inacceptable ?

Pas forcément. La formulation utilisée dans le discours royal est suffisamment vague pour satisfaire tout le monde. Qui ne souhaiterait pas des régions plus responsables, un niveau fédéral plus efficace et une indispensable solidarité ? Le hic est justement qu’il y a contradiction entre ces trois éléments : rendre les régions plus responsables, c’est en fait leur octroyer plus de compétences au détriment de leur détenteur actuel, le gouvernement fédéral, ce qui ne risque pas de rendre celui-ci plus efficace, seulement plus anecdotique encore qu’il l’est déjà. Quant à la solidarité, pourtant indispensable sous la plume royale, elle passerait évidemment à la trappe puisque l’un des objectifs avoués de la réforme à laquelle les partis flamands tiennent tant est précisément de mettre un point final à la solidarité entre tous les Belges que constitue la sécurité sociale, comme l’atteste le chapelet de mesures prévues par le gouvernement flamand pour octroyer différents avantages sociaux ou fiscaux à ses seules ouailles.

Bref, c’est un discours incohérent sinon vide de sens. Un de plus. La Belgique est décidément entrée en phase terminale de sa longue et pénible maladie, comme on dit.

Écrit par : JPBWEB | lundi, 20 juillet 2009

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Donc si ce Roi dit quelque chôse qui ne plaît pas aux francophones,il est un roi "Flamand" ?
Tiens, vous venez d'adopter des habitudes Flamandes... aux passé, on faisait la même chôse quand les rois Belges faisaient l'inverse ...(régulièrement)

ps : j'attends toujours une réaction à mon petit message en ce qui concerne les paralelles entre Ronald Reagan honorant le Wehrmacht et le Waffen-SS à Bittburg en 1985 et ce type avec cette banderolle aussi stupide dans les environs de Dixmude. "Interdit" selon vous ... Mais probablement vous avez déjà appris que le Freedom of Speech doit être respecté, et que vos "lois" qui s'opposent n'existent plus depuis Mai 1945. Heureusement.

Écrit par : H. Elpze | lundi, 20 juillet 2009

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"Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir." (Pierre Dac)

Écrit par : Bébert-le-coyotte | mardi, 21 juillet 2009

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@Helpze. Vous avez presque raison. Je réagis au discours royal non pas parce qu'il est pro-flamand, mais parce qu'il reprend la ligne politique du CD&V, actuel leader de la coallition flamande. Je n'ai pas écrit que Albert était devenu roi des Flamands, mais roi de la Flandre en tant qu'institution, dont le credo est aujourd'hui qu'il faut impérativement une réforme de l'état. Pour tous les Belges, pour leur bien être et pour leur avenir, je crois pour ma part qu'il faut réajuster certains boulons, mais surtout se réunir et non se séparer plus. Se séparer plus signifie éclater le pays.

Sur vos autres remarques, je répondrai. Je ne vous ai pas oublié, mais j'arrive de voyage, et dans le coin de France où j'était, l'ADSL était plutôt antimoi.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 21 juillet 2009

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Encore un trés bel article Monsieur Sel. Intéressant cet analyse de l'intervention de notre roi. Bon je ne pense pas personnellement qu'il soit plus roi de flandre que de Belgique mais cela dit, je ne peux m'empêcher de penser que vous avez raison sur au moins un point: le lavage de cerveau orchestrée par le nord du pays comme quoi notre pays a absolument besoin d'une réforme est manifestement éfficace car elle touche même notre famille royale.

Écrit par : David | mardi, 21 juillet 2009

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Votre analyse manque une aspect. Le roi n'est ni pour les flamands, ni pour les francophones. Le roi est pour soi-même et sa famille. Comme les flamands ont apris des la Question Royale, la façon la plus certaine d'être ignoré par la Cour, c'est d'être royaliste. Si vous êtes contre la monarchie, la Cour va essayer de vous recuperer et va se soucier de vous. Alors, la Flandre a été négligé pendant des decennies. Maintenant pour des raisons qui m'échappent les francophones, le PS en tête, sont très royalistes et en Flandre, le support pour la monarchie diminue. (On ne chante plus l'Internationale jusqu'a "Les rois nous saoulaient de fumées Paix entre nous, guerre aux tyrans"?) Mais en tout cas, comme l'influence du roi est assez minimale, ce changement de direction ne va pas avoir beaucoup d'importance. Ni Baudouin, ni Albert ont su arreter le progrès du féderalisme et ce discours ne va pas changer l'avis des francophones.

Quant au besoin d'une réforme d'état, le fait que tous les partis flamandes le demandent depuis une décennie, approuvé par leur électorat, me semble preuve assez. Si le peuple flamand n'est pas content dans l'état Belge comme il est maintenant, qu'est-ce que vous voyez comme alternative?

Écrit par : Lieven | mercredi, 22 juillet 2009

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@Lieven : ce n'est pas une analyse, juste une remarque. Cela étant, même si la famille royale parle quelquefois mal le néerlandais, vous pouvez difficilement dire que le Roi aurait « oublié » les Flamands, dès lors qu'il n'a jamais refusé de signer une loi favorable aux néerlandophones, qu'il ne s'est pas élevé contre les excès anticonstitutionnels de certains gouvernements flamands (Peeters Omzendbrief) — ce qu'il n'avait du reste pas le droit de faire — et qu'il a gentiment adoubé chaque premier ministre flamand qui se présentait. Donc, dans son rôle de roi, je vois mal en quoi on pourrait dire qu'il aurait « oublié » les Flamands.

Sur la réforme de l'Etat, je crois que ce n'est pas le « peuple » flamand (notion hasardeuse du reste) qui la demande, mais une certaine classe politique qui a fini par lui faire croire qu'elle était indispensable et surtout (c'est là que le problème se pose particulièrement), qu'elle devait en passer par un transfert massif des compétences du centre au Nord, ainsi que par une mainmise de la Flandre sur Bruxelles, où l'on ne parlera bientôt plus néerlandais qu'à la Place des Martyrs.

Je le redis : si les Flamands veulent leur indépendance, qu'ils la prennent… partout où la population locale se reconnaît comme "flamande" par réferendum. Mais ça veut évidemment dire que vous pouvez oublier Bruxelles, Wemmel, Rhode, Overijse, etc. A une telle indépendance, celle d'un peuple qui se reconnaît comme tel, je souscris immédiatement. Mais vous le savez, sans la Bruxelles francophone, vous n'êtes pas beaucoup plus forts que la Wallonie. Et c'est ça que vous refusez d'admettre : prendre vraiment votre courage à deux mains et créer l'état flamand, vraiment flamand, qui comprend uniquement des territoires à forte majorité flamandes. C'est ce qu'on appelle un pays, une nation, un peuple.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 22 juillet 2009

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Finalement, ce qu'il manque en effet à la Flandre c'est 5 minutes de courage.

Ses représentants politiques se sont eux-mêmes placés dans une impasse d'où ils ne pourront sortir qu'en ayant ces 5 minutes de courage ou en faisant marche arrière dans leurs exigences.
Le choix doit être cornélien.

Écrit par : Pierre | mercredi, 22 juillet 2009

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Deux ou trois petites choses...

Le peuple Flamand est "réellement" et majoritairement pour une réforme profonde de l'état belge. Pas encore pour une "scission" du pays, mais si les politiciens francophones continuent leurs lubies ( régularisation des sans-papiers etc...) ce sera bientôt le cas.

Si les Flamands prennent leur indépendance, ce sera évidemment à l'intérieur de leurs frontières... et Rhode, Wemmel, Overijse etc... se trouvent en Flandres.
Que vous n'y soyez pas favorable, apparaît dans chacune de vos lignes et c'est d'ailleurs votre droit de le penser et de le dire. Mais il n'y aura rien à négocier.

Vous aurez quand même noté, je suppose, que le fameux accord soit-disant obtenu par Van Rompaey, ne recouvre rien. Et que pour ce rien, il a fallu changer Annemie de place et demander à Marie Arena de faire ses valises.

Quant au roi des Belges, qu'il soit flamand (ça c'est un scoop !) ou francophone ne change pas grand chose. Son poids se pèsera bientôt en grammes.

Dès la rentrée, la Flandres commencera à légiférer pour elle. Doucement, sans faire trop de battage, fermement et inexorablement.

La question à mille euros sera de déterminer si les Flamands de Bruxelles seront concernés ? Probablement pas... Je pense donc ( avis personnel ) qu'ils quitteront petit à petit les 19 communes.

Mais qui peut se targuer de connaître l'avenir ?

Écrit par : Bob | mercredi, 22 juillet 2009

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A Bob,

Je ne connais pas l'avenir mais pour moi si rien ne change au niveau position politique en Flandre c'est-à-dire appliquer 100% de la réforme de l'état voulue par la Flandre sans aucune concession, il est clair que le pays éclatera et la Flandre prendra Bruxelles dans ses bagages sans rien demander aux bruxellois.

Pour les bruxellois néerlandophones, détrompez-vous ils sont concernés par toutes les mesures sociales. La question que la Flandre devra se poser c'est sur quels critères un bruxellois sera considéré comme néerlandophone ? Arbre généalogique ? Deux parents flamands ? Enfants tous dans des écoles flamandes ? Langue de la carte d'identité et de la déclaration fiscale ? Famille immigrée ? Pour l'instant aucune réponse.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 22 juillet 2009

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Bob, je ne veux pas vous embêter, mais la Flandre, ce n'est pas un territoire. Le mouvement de libération des Flamands, je le reconnais. Mais libérer la Flandre des Francophones, c'est inacceptable. Pas au centre de l'Europe, pas avec une Flandre qui tire largement profit, économiquement, du fait que Bruxelles en est la capitale. C'est insupportable, c'est inacceptable.

Et économiquement, c'est une belle connerie, si je peux me permettre !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 22 juillet 2009

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Marcel,

que le roi n'a pas réfusé de signer des lois ou d'accepter les premiers ministres qui ont obtenu une majorité au parlement, c'est quand même la moindre des choses. Nulle part dans la constitution peut on trouver un droit de veto pour lui.

Sur la volonté du peuple flamand pour une réforme d'état, je crois que vous vous trompez. Vous sembleriez croire a une theorie du complot ou quelques politiciens et éditorialistes ont réussie a faire une lavage de cerveau au population. Si on regarde les faits, c'est l'opinion publique qui a changé et les parties politiques et les journeaux ont suivi par la force du marché. La CVP était la parti la plus belgicaine et la plus conservateur et connaissait échec électoral après échec électoral avant que la nouvelle génération a réussi a jêter dehors les vieux "hommes d'état" qui trouvaient compromis après compromis sans jamais réaliser quoique ce soit. Maintenant les parties le plus belgicain, le SP-A, OpenVLD et Groen! ont obtenu des resultats desatreuses. Quant aux journeaux, votre 'De Morgen' est proche du faillissement parcequ'il est pas assez flamand.

Vous me faites un proces d'intention de vouloir une Flandre independante. Je suis ni pour ni contre. Mais je constate qu'il y existe une peuple Flamande, que ca fait l'objet d'une grande consensus et qu'il sera tres difficile d'arrêter le progrès normal peuple->nation->pays.

Pour Bruxelles, c'est clair que Bruxelles n'est pas une ville flamande et que la Flandre n'a pas le droit de décider pour les Bruxellois. De toute façon, dans le cas assez improbable que Bruxelles voudrait faire partie de Flandre, je voterai contre. Si la Flandre deviendrait independante, je trouverais la meilleure solution de céder quelques commune a fin qu'il existe une continuité géographique entre Bruxelles et la Wallonie.

Écrit par : Lieven | mercredi, 22 juillet 2009

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Beste Lieven,

Il se peut que je me trompe. Mais voyez-vous, je préfère penser que les Flamands sont généralement mal informés qu'imaginer qu'ils sont antibelges. Quand j'entends les mensonges de Bart De Wever sur RTL, repris le lendemain à la RTBF sur les salaires des enseignants francophones ou sur le budget, ou qu'un De Decker prétend qu'il y a plus de français que de Wallons qui travaillent en Flandre (alors que c'est très largement l'inverse, de l'ordre de 10 fois plus de Wallons que de Français), je me dis qu'avec des informations aussi fragmentaires et aussi lointaines de la réalité, les Flamands ont toutes les chances de décider comme on leur murmure de le faire. Lisez mon dernier post. Allez voir l'étude VRIND. Vous verrez que quand quelque chose n'est pas favorable à la Flandre, comme le PIB, on le triture.

A part ça, je suis entièrement d'accord avec vous sur Bruxelles et le couloir. Mais je préférerais qu'on arrive à abattre les forces centrifuges malsaines qui, selon moi, ne minent pas seulement la Belgique, mais aussi la Vlaanderen elle-même : quand ils auraient obtenu enfin leur indépendance, ceux de la NVA, du Vlaams Belang, du TAK et du Voorpost, ce n'est pas nous qui devrons vivre avec. Mais vous :-)

Met zeer vriendelijke groeten.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 23 juillet 2009

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Oui Lieven, parfaitement d'accord avec un Bruxelles Francophone et un "couloir" ( du côté de Rhode et Overijse, je présume )... mais l'intransigeance linguistique et gauchiste des francophones est telle que je me demande s'il est encore possible de négocier avec eux...

Ils ne peuvent quand même pas exiger qu'on coule avec eux. Je pense au nord de Bruxelles qui devient , pardonnez-moi l'expression, un véritable fouttoir..

Espérons.

Nos deux peuples ont toujours su conserver raison à ce jour. Et l'exemple de la Tchécoslovaquie reste encourageant ( même si là, il n'y avait pas une capitale à se partager ).

Écrit par : Bob Boutique | jeudi, 23 juillet 2009

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Il y a six pourcent d'étrangers en Flandre et probablement 30% à Bruxelles. La politique de flamandisation amène les immigrés à préférer la capitale bilingue. Pour un Sénégalais, un Malien ou un Marocain, il est économiquement aussi intéressant d'apprendre le néerlandais que d'apprendre le Roumain (c'est-à-dire que culturellement, c'est très positif, mais économiquement, c'est beaucoup d'efforts pour un résultat probablement négatif : le néerlandais est, de l'avis de tout les non-néerlandophones, une langue difficile). Donc, les mesures de flamandisation de la périphérie ont tendance à concentrer le problème des primo-arrivants dans la capitale. Ce n'est pas, à mon avis, un traitement intelligent pour une région de faire de la concurrence dans ce domaine avec la ville qu'elle a appelé sa capitale. Cela n'est pas du Goed Bestuur. Un rien d'ouverture et une communication sincère entre Bruxelles et de Rand, loin des dogmes, serait bienvenu. Ce n'est malheureusement pas pour demain !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 23 juillet 2009

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A Bob Boutique,

L'intransigeance est la même côté flamand. Je veux bien admettre que la Flandre fasse ce qu'elle veut chez elle même dans les communes à facilité et que les problèmes soient débattus au niveau européen comme si la Flandre était déjà un pays à part entière un peu comme le problème en Lettonie entre les lettons et les russophones considérés comme apatrides et exclus de la vie politique et économique pendant plusieurs années. Le problème c'est que la Flandre affirme le droit territorial mais veut imposer sa loi à Bruxelles aussi uniquement aux néerlandophones en exploitant dans ce cas le droit des gens qu'elle récuse vis-à-vis des francophones de Flandre ce qui est paradoxal.

Pour moi, il est certain que si on laisse faire nos politiciens, notre pays éclatera parce que quand on exige d'être gagnant sur tous les points sans aucune concession, l'éclatement est la seule issue possible. La seule inconnue c'est si les politiciens flamands sont assez fous pour décider à la place des bruxellois de leur avenir.

On peut raler sur toutes les mesures flamandes discriminatoires, pour moi ça ne sert à rien parce qu'un francophone qui se plaint c'est vu comme un bourgeois arrogant du début du siècle passé donc efficacité = zéro. Non la seule chose qui puisse faire évoluer la Flandre c'est quand des Flamands amis de francophones parlant couramment le néerlandais se rendent compte que leurs amis restent des pestiférés à vie en Flandre dans la vie de tous les jours et surtout au niveau de l'emploi où les annonces exigeant "en français" un néerlandophone maitrisant bien le français pullulent à Bruxelles, en Flandre et dans les régions wallonnes proches de la Flandre. Quelle société wallonne installée récemment en Flandre oserait imposer dans ses offres d'emploi : un "francophone maitrisant le néerlandais" aucune.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 23 juillet 2009

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Selon M. Sel, la Flandre n'est pas un un territoire". ("Bob, je ne veux pas vous embêter, mais la Flandre, ce n'est pas un territoire.")

J'ose proposer à M. Sel la lecture de notre constitution

Article 3 :

"La Belgique comprend trois régions : la Région wallonne, la Région flamande et la Région bruxelloise."

Et si monsieur Sel inventait l'idée que le peuple Flamand n'existerait pas, article 2 est aussi amusant.

"La Belgique comprend trois communautés : la Communauté française, la Communauté flamande et la Communauté germanophone."




Salut.

H. Elpze

Écrit par : H. Elpze | vendredi, 24 juillet 2009

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A H. Elpze,

La Flandre comprend également Bruxelles selon les vues du Nord or la Région flamande n'inclut pas Bruxelles et la communauté flamande n'a pas de territoire, seules les régions en ont.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 24 juillet 2009

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La Belgique, territoire historiquement et culturellement français à l'origine, invention anglaise pour s'assurer la neutralité d'Anvers. Les constructions bancales finissent toujours par se retourner contre leurs créateurs. Je crois la Belgique vouée à exploser... malgré les beaux discours sur le multi-culturel et l'entente entre les peuples...

Écrit par : Robin des bois | jeudi, 29 avril 2010

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Le bilan de la violente explosion survenue à Schaerbeek et qui a soufflé trois maisons situées à l'angle des rues Destouvelles et Gaucheret, s'élèverait désormais à deux morts, tandis qu'une personne est encore recherchée dans les décombres, a-t-on appris dimanche matin auprès de la police de Bruxelles-Nord

Écrit par : noel | vendredi, 03 décembre 2010

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